mercredi 20 février 2008

8. La Grèce d'aujourd'hui


La Grèce d'aujourd'hui, Madame, et la Palestine, et l'Asie mineure, et la banlieue de Carthage, ne sont plus ces pays frais de riants ombrages et de fertiles guérets, tant vantés par leurs poètes.
Chateaubriand l'a dit : Plusieurs fleuves, même, dont l'histoire a conservé les noms, sont effacés de ces terres classiques.
La civilisation des peuples nouveaux et des moeurs différentes modifient les climats et changent la végétation des pays.
Je pense à la chèvre à lait. Et au mouton. Ils ont tout digéré. Tout saccagé. Leurs petites dents plates ont tout coupé, tout broyé. Et ce qu'ils rejettent ne fleurit pas. On sait que, derrière soi, Attila tirait des troupeaux de chèvres et de moutons. C'était une herse monstrueuse qui hersait et ratissait. Et l'herbe ne repoussait pas.
Mais on sait, au Portugal, que si le mouton broute la lavande, sa chair devient incomparable. Linné, le fils, dit exactement : La chair des bêtes à laine qui, en Espagne, pâturent les collines où la lavande abonde, en contracte une saveur plus agréable.
L'âne tire l'alambic, et les abeilles en ruchers regardent. Elles vont aussi vers les tilleuls mais leur danse montre une préférence pour les lavandes. Et cela est sans doute de quelques poids dans la question qui nous occupe.
L'âne marche très bien et les Romains n'ignorent pas combien le miel participe des qualités utiles ou nuisibles des végétaux sur lesquels il a été recueilli.
L'âne... eh, qu'il marche ! Nous suivrons d'abord les abeilles.