lundi 25 février 2008

14. Dioscoride, lui

Dioscoride, lui, faisait du thé de lavande, et des préparations vineuses et acéteuses.
Galien faisait entrer la lavande dans la composition de la Thiérarque et du Mithridat. Il préparait également un baume tranquille.
Andromacus, le médecin de Néron, en faisait des pastilles antivénéneuses.
Et puis Celsius, Dodonée, Alibert, Poiret, Charaz, l'utilisaient beaucoup aussi.
L'Abbesse Hildegarde recommandait la lavande pour la préparation du collyre qui fit sa réputation.
La lavande, au XVIème siècle, figure dans la Taxe de Francfort, soit : la nomenclature de tous les simples et composés pharmaceutiques vendus dans les deux foires de Francfort.
Saussure, l'inventeur de l'hygromètre à cheveu et premier observateur scientifique au sommet du Mont Blanc, fit aussi les premières études très poussées sur l'essence de lavande.
Paix à leurs cendres et que l'on brûle à leur mémoire des cassolettes de lavande.
Lavande. Je me lavande. Je me baigne de lavande. Je me lave. Et l'on ratiocine encore : Le fruit des lavandes est composé de quatre caryopses, inséré sur un gynobase.
Va savoir.
La lavande a des glandes et des poils.
Ce n'est pas un monopole.
Le port des lavandes est incomparable.
Sans doute. Et je puis encore ajouter : la lavande est aromatique, chaude, amère et stimulante.
Mais le principe aromatique prédomine sur le principe amer. Du reste, mon cher, votre ami, le baron Frédéric de Gingins-Lassaraz, membre de la Société helvétique des Sciences naturelles, a écrit à ce sujet : C'est-à-dire que l'huile essentielle qui contient l'esprit recteur s'y trouve en proportion plus grande que le principe gomo-résineux.
C'est évident.
Il ajoute : Ces deux principes salutairement combinés dans la lavande exercent sur l'économie animal une excitation vive et prompte, mais passagère.
Sur l'économie animale, dites-vous ?